
*Article original écrit en français*
Plusieurs termes sont utilisés pour décrire une alimentation sans viande, notamment le végétarisme, le végétalisme et le véganisme.
Mais, concrètement, qu’est-ce qui les différencie?
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Végétarisme
Tout d’abord, le végétarisme consiste à exclure la viande de son alimentation. Toutefois, les produits issus des animaux, mais qui ne causent pas leur mort sont tolérés, par exemple, le lait ou les œufs.
Également, les végétariens ne consomment pas de poisson ni de fruits de mer. Il existe un type de végétarisme où ces aliments sont permis, le pesco-végétarisme.
On peut également inclure dans cette catégorie les gens qui font des efforts pour réduire leur consommation animale, mais qui ne se proclament pas végétariens. Ils sont donc flexitariens.
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Végétalisme
Le végétalisme, quant à lui, consiste à exclure de son alimentation tout produit venant de l’animal. Bien évidemment, les végétaliens ne consomment ni viande, ni poisson ni fruits de mer, mais en plus, ils excluent tous les produits qui proviennent des animaux. Ainsi, un végétalien ne consomme pas de lait, pas d'œufs ni même de miel puisque celui-ci provient de l’exploitation des abeilles.
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Véganisme
Finalement, nous en arrivons au sujet de cet article : le véganisme, qu’est-ce?
Et bien, ce n’est pas uniquement un mode d’alimentation, mais une idéologie qui a d’abord vu le jour en Grèce Antique. Il est dit que Pythagore lui-même était un précurseur du véganisme : il ne mangeait pas de viande, et ne portait aucun vêtement en laine! Cependant, c’est uniquement en 1944 que le mouvement est popularisé en Europe avec la création de l'organisation ‘The Vegan Society’, la référence mondiale en matière de véganisme.
Le véganisme est décrit comme une pratique visant à exclure de son alimentation tous les produits d’origine animale. Une personne végan exclut également de son quotidien toutes pratiques se rapportant à l’exploitation des animaux, de loin ou de proche. En effet, une personne végan ne porte pas de cuir, ni de laine, et n’utilise aucun produit testé sur les animaux, comme certaines marques de cosmétiques.
De même, le véganisme, ou végétalisme intégral au Québec, ne concerne pas uniquement la façon de s’alimenter. Il influence aussi les activités que nous pratiquons. Puisqu’il s’agit de rejeter toutes formes d’exploitation animale, les végans ne fréquentent pas les zoos ni les aquariums puisque ceux-ci présentent des animaux hors de leur habitat naturel.
“Being vegan is not a trend. It’s an awakening.”
Quels sont les bienfaits du véganisme?
Concrètement, quels sont les bienfaits du véganisme, pour l’être humain, mais également pour l’environnement? Tout d’abord, le plus évident est la préservation de la santé des animaux. Si vous êtes intéressés à en savoir plus sur les droits des animaux, restez à l'affût de notre prochain article!
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Réduction des gaz à effet de serre
Premièrement, le véganisme a des bienfaits sur l’environnement, notamment sur la réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Saviez-vous que l’élevage mondial est responsable de 16,5% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde? C’est plus que les émissions de tous les types de transport réunis! Réduire sa consommation de viande en intégrant plus de végétaux à son alimentation et consommer des produits locaux et biologiques permettent déjà de faire une différence, mais le véganisme reste le moyen le plus efficace de réduire ses émissions de GES.
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Diminution de l’utilisation en eau
Deuxièmement, le véganisme permet une diminution de la quantité d’eau utilisée. L’élevage de viande nécessite beaucoup d’eau pour alimenter les animaux. En revanche, faire pousser des végétaux (fruits, légumes et plantes de soja) nécessite un apport en eau : 5m3 d’eau sont nécessaires pour produire 1000 calories d’origine animale, contre seulement 1m3 pour 1 000 calories d’origine végétale, soit cinq fois moins!
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Limitation de la déforestation
Finalement, l’élevage bovin est responsable à 63% de la déforestation de la forêt amazonienne! Pour répondre à la demande mondiale croissante de viande, beaucoup d’espaces naturels sont sacrifiés pour l’installation de zones de pâturage, les terres où sont cultivées les végétaux pour nourrir les animaux des élevages. L’élevage commercial peut même mener à des émissions d’ammoniac. Celles-ci causent des pluies acides qui amènent au dépérissement des forêts.
“Veganism is not a sacrifice. It is a joy.”
– Gary L. Francione
Trucs et astuces pour devenir végan
Voici quelques petits trucs et astuces si vous songez à devenir végan :
- Assurez-vous de consommer quotidiennement suffisamment de protéines .
Plusieurs substituts végétaux permettent de satisfaire l’apport quotidien en protéines dont nous avons besoin.
- Des produits à base de soja : tofu, tempeh;
- Des protéines végétales : riz, haricots rouges, semoule, pois chiches, lentilles;
- Des huiles végétales riches en Oméga 3 : lin, colza;
- Du seitan (steak de blé)
- Des crucifères : choux (chou kale, chou frisé, chou-fleur), brocoli, radis, cresson, betteraves, etc. Si vous souhaitez vous familiariser avec cette dernière catégorie d’aliments afin de les intégrer avec votre alimentation, voici un article sur le sujet: Les plantes appartenant à la famille des crucifères
- Compléter votre apport en vitamines par des suppléments.
Notamment, la vitamine B12 qui se retrouve essentiellement dans les produits d’origine végétale. Celle-ci est primordiale pour la santé cardiovasculaire, mais ne se retrouve malheureusement pas en quantité suffisante dans les végétaux pour subvenir aux besoins de notre corps.
“Don’t ask me why I’m vegan, ask yourself why you’re not.”
Écrit par Lya Vega-Marcotte